Prélude à "Tempus Fugit, Utere"
« Tempus Fugit Utere » constitue un défi inimaginable pour les chœurs.
Tout au long du poème d’Isabelle Normand, le chant traverse des espaces sonores bien différents :
une dynamique des cordes qui impulse l’énergie première de la pièce ;
des fenêtres mélodiques annonçant le final par anticipation ;
puis une séquence parlée dans une forêt orchestrale chaotique où la soliste Alexandrine Monnot apparaît telle une licorne ;
un monde incertain et envoûtant où la vie finit par triompher et s’apaiser ;
une machine géante et complexe dans laquelle les forces vitales en mouvement explosent, avec la totalité de l’orchestre ;
puis le dévoilement du continuum temporel où vie et mort s’engendrent mutuellement dans une forme d’extase, dans une douceur puissante.
Ces espaces et ce temps traversés sont, comme dans un conte, l’image des épreuves rencontrées dont triomphe la vie.
Écrire cette épopée a été pour moi une aventure enrichissante, éclairée des conseils du chef de chœur Alain Letailleur, et des ingénieurs Franck Rossi et Edouard Brun.
François Cotinaud
http://www.poeticavivace.com